Musique

Vous avez bien entendu : Theophilus London est de retour

par Baptiste Burrier le 30 Mai 2016

Ô ciel, un nouveau morceau de Theophilus London ! Autant vous dire qu’on l’avait pas vu venir celui-là. 2 ans de silence radio depuis son album « Vibes » (produit par Kanye West s’il vous plaît), aucun teasing ou annonce sur un éventuel bout de projet à venir : on aurait même pu croire que Theophilus avait délaissé le son pour ses chapeaux…

Car oui, l’originaire de Trinité-et-Tobago a plus d’une corde à son arc. Producteur, chanteur, rappeur, mannequin, créateur de mode… à 29 ans Theophilus London est un phénomène. Le genre de mec hors du temps, des codes et des étiquettes, à l’image de son style vestimentaire atypique et de sa musique inclassable.

Un OVNI qui débarque véritablement sur notre planète bleue en 2010 avec 2 mixtapes époustouflantes – « I Want You » et « This Charming Mixtape » et donc remarquées.  En même temps, quand tu chantes du Marvin Gaye, sample du Whitney Houston, du Bill Withers ou encore du D-Train avec autant d’originalité, de classe et de groove, difficile d’être insensible. La suite? Un EP et un LP produit chez Warner Bross  – avec des feats comme Sara Quin de Tegan and Sara, Solange Knowles ou encore Devonté Hynes aka Blood Orange – et un (très bon) album en 2014 produit par « Yeezus » donc.

A noter également, un certain lien français chez Theophilus entre ses collaborations avec Brodinski ou Club Cheval et ses performances sur le plateau du Grand journal de Canal+, en 2011, à Cannes, dont l’excellent « Why even try » réalisé pour l’occasion avec Selah Sue.

Revenons à « Stay ». Un morceau qui brise encore une fois les frontières musicales comme sait si bien faire le chanteur, heu, le rappeur… Bref, peu importe qui il est et comment qualifier sa musique, Theophilus London nous charme une nouvelle fois avec sa vibe et cette production futuriste (Greg Wells aux manettes) aux accents pop-soul-electro. Des couplets ravageurs où le rappeur pose sa voix grave et son flow impeccable sur un beat electro-africain et un refrain entraînant porté par le timbre suave du chanteur (qui n’est pas sans nous rappeler son voyage à « Rio »).

Vivement l’album (dont on connait déjà le nom « NY Theo » mais pas la date de sortie) pour un nouveau voyage entre les époques, les sonorités et les styles ! Du style, il en a revendre. Qu’on se le dise, Theophilus London est de retour.