Non, nous ne sommes pas à Londres mais bien à Lyon. Non, nous ne sommes pas en 1850 mais bien en 2016 et non, les hommes ne sont pas (tous) vêtus de noir, avec un visage caché par la fumée émanant de leurs cigares et ornés d’un chapeau melon. Pourtant, nous sommes bel et bien plongés dans cette ambiance “old school” à l’anglaise du 19ème siècle, car nous venons de passer les portes… du Monkey Club.
The Monkey Club
Il est Samedi soir, 23h et pris d’un optimisme révoltant, nous avons décidé de tenter notre chance, dans ce lieu tant convoité dont j’entends parler depuis des années.
Victime de son succès, il n’y a pas une table vacante, et le brouhaha ambiant résonne comme un “tu n’auras jamais de place” dans ma tête. Mais, ce qui me chagrinait à mon arrivée, fût vite estompé par l’ambiance générale. Le décor fait voyager, je m’attends à voir Sherlock Holmes commander un verre d’une minute à l’autre, les murs sont garnis, de tableaux anciens de personnes anciennes. S’ajoutent à ça, les fauteuils et canapés velours aussi molletonnés que ma couette et des serveurs vêtus de noir et de blanc, mais surtout de jolies petites bretelles. Cette ambiance vétuste et feutrée se mélange avec un fond musical techno et ça, ça me plaît. En quelques regards je savais, que place ou pas, je voulais rester et tenter l’expérience du petit singe jusqu’au bout.
En quelques regards je savais, que place ou pas, je voulais rester et tenter l’expérience du petit singe jusqu’au bout.
Après quelques minutes d’attente et deux cocktails commandés, le serveur vient nous trouver car une place se libère. J’avoue qu’autant de réactivité est appréciable.
C’est donc avec un breuvage nommé le Victorian Secret que je décide d’entamer les festivités. Et c’est une explosion de saveur qui s’en est suivie. Le goût de l’ananas frais et du citron pressé mêlés à celui de l’enivrante vodka réveillent mes papilles et me donnent envie de tremper mes lèvres encore et encore. J’ai d’ailleurs déjà rejeté un oeil à la carte.
Mon expérience au Monkey Club correspond donc à la mise en éveil de presque tous mes sens. Mes oreilles sont bercées par la musique et le bruit des shakers secoués par les serveurs. Mes yeux, même après une bonne heure passée dans ce bar, découvrent encore de nouveaux détails de décoration. Ma bouche, garde encore le souvenir de ma dernière gorgée et mes mains caressent le velours du fauteuil affreusement confortable sur lequel je suis assise. Vous me direz qu’il manque l’odorat, mais pour ça, j’ai entendu dire qu’il fallait venir le lendemain matin, pour un brunch.