Rencontre avec Kazy Lambist, le phénomène electro-pop du moment
#electroshock #interview #kazylambist #rencontreIl sera ce soir à Lyon pour Electroshock aux côtés de Flume, Synapson, AlunaGeorge et j’en passe. En à peine 1 an, Kazy Lambist est devenu grand. Un vrai talent made in France qui explose en ce moment, notamment grâce à son excellent titre « On you », débarqué sur les ondes. Alors qui se cache derrière Kazy Lambist ? La réponse en quelques questions. Rencontre.
Salut Kazy Lambist ! Pour commencer, pourquoi ce nom de scène ?
Hello ! Quand j’avais 14 ans, je suis parti chez des amis de mes parents au Burkina Faso, dans le désert du Sahel. Là bas, on a entendu des touaregs parler d’une racine hallucinogène à vertus thérapeutiques, appelée la Kazy Lambist. J’ai noté ça dans mon journal de voyage, parce que le nom me plaisait, et c’est ensuite devenu mon pseudo.
Alors dis-nous : qui se cache derrière ce pseudo ?
Arthur, montpelliérain de 23 ans, passionné de musique et collectionneur de sacs à vomi de compagnies aériennes. Sinon, sur scène nous sommes 3 : Amaury à la basse et Amouë au chant.
Je ne voulais pas me retrouver derrière un ordinateur à appuyer sur Play ou à tourner des boutons. Je voulais que ça vive, que ce soit un spectacle.
Trois sur scène donc, mais un seul compositeur, toi en l’occurence, puisqu’il me semble que rien n’a changé – de ce côté là en tout cas – de l’époque où tu étais seul derrière Kazy Lambist. Comment ça se passe entre vous trois ?
Quand on a commencé à me proposer de jouer mes morceaux en live je ne voulais pas me retrouver derrière un ordinateur à appuyer sur Play ou à tourner des boutons. Je voulais que ça vive, que ce soit un spectacle. J’ai rencontré Amaury à ce moment là, qui est un super musicien touche à tout, et Amouë dont j’avais déjà eu la chance d’enregistrer la très belle voix sur un morceau. On a monté tout le live ensemble sans se forcer à respecter les titres studios. On a remanié les sons pour leur donner une nouvelle vie sur scène. Et en plus on s’entend très bien, ce qui est quand même essentiel !!!
Revenons plus de 5 ans en arrière. Entre formation de pianiste, découverte du jazz et du Hip-hop au Canada et remix de Notorious Big dans ta chambre : tu nous parles de ton rapport à la musique à tes débuts ?
J’ai pris des cours de piano classique pendant 7 ans quand j’étais petit. Ensuite j’ai arrêté pour jouer de la guitare dans un groupe de rock. Après mon année de première je suis parti seul pendant un an dans le nord du Canada. J’y ai découvert le jazz et le hip-hop, deux styles musicaux que je continue d’adorer. À la sortie du lycée, les jeunes canadiens rappaient en anglais, je ne pouvais pas faire de même, alors je m’occupais en faisant des boucles sur mon ordinateur pour qu’ils posent dessus. Ça m’a initié aux logiciels de son et j’ai continué à bidouiller dans ma chambre en rentrant en France. C’est ce qui a donné le projet Kazy Lambist.
Il faut surtout que j’ai un feeling avec le morceau, dès la première écoute, que je me dise « tiens là je pourrais apporter quelque chose ! »
Tu continues d’ailleurs les reprises, comme le titre de Moi Je dernièrement : comment choisis-tu les morceaux que tu remixes ?
Je remixe rarement des titres mais pour Moi Je je l’ai fait car j’appréciais beaucoup le track, sa musique en général, et parce qu’il avait déjà remixé un de mes titres. Il faut surtout que j’ai un feeling avec le morceau, dès la première écoute, que je me dise « tiens là je pourrais apporter quelque chose ! ».
Revenons sur ton parcours si tu veux bien. Des débuts « fait maison » entre campagne de crowdfunding, clip à l’iphone etc. Puis le décollage avec ta victoire aux InRocKsLab l’année dernière. On a juste ?
Oui mes débuts étaient très très « fait maison », en grande partie par paresse de faire les choses correctement mais aussi parce que j’aime quand c’est imparfait et pas trop aseptisé.
Ta musique est reposante, chaude et tes textes évoquent plutôt l’amour, l’évasion… C’est le reflet de ta personnalité ? Un romantique en mode chill ?
Je suis quelqu’un d’assez calme et contemplatif donc effectivement je ne pense pas faire du hard-métal tout de suite.
Pourquoi chanter en Anglais ?
La plupart des groupes qui m’ont marqué chantaient en anglais donc instinctivement mes influences font que j’apprécie l’anglais dans les chansons. C’est aussi un bon moyen de s’évader et de perdre contact avec le quotidien.
On constate que pas mal de groupes ou d’artistes français marqués electro, comme L’impératrice, Petit Biscuit, Employee of the Year, Polo & Pan, FKJ, Kazy Lambist… séduisent par leur musicalité en injectant de nombreux instruments dans leur travail, des voix, tout cela mis en scène. Quel regard portes-tu sur cette nouvelle scène électro-pop ?
Je suis très content que cette scène existe, j’ai vraiment l’impression qu’il y a un nouvel élan aujourd’hui dans l’électro et dans la pop francaise avec des musiciens de ma génération qui ont grandi avec les mêmes références. C’est très agréable à constater.
Je suis super content d’enfin venir jouer à Lyon !
Tu viens jouer à Lyon pour Electroshock : une première pour toi ici ? Tu connais un peu Lyon et sa scène musicale ? 2/3 artistes que tu apprécies particulièrement ?
Je suis super content d’enfin venir jouer à Lyon ! J’y suis venu quelques fois en tant que spectateur. J’ai pas mal écouté ce que fait le collectif de rappeurs L’Animalerie. J’ai également eu l’occasion de rencontrer Sin Tiempo pendant Les InRocKsLab dont j’aime beaucoup l’électro.
C’est quoi la suite pour Kazy Lambist ? D’avantage de live ? Un album ?…
On prépare un concert à La Maroquinerie le 5 juillet à Paris et quelques festivals dont Hello Birds à Etretat le 8 juillet et Les Apéros du Bateau à Marseille le 31 juillet. L’album est prévu pour le printemps prochain !!!
Retrouvez l’EP « The Coast » de Kazy Lambist sur Deezer, Spotify, Itunes, etc.